Le rôle de l'attractivité et de la beauté dans la société
moderne a été largement exploré par les psychologues et les sociologues. Une
méta-analyse de plus de 900 études par des chercheurs anglais montre en effet
que les gens sont traités différemment en fonction de leur attrait physique.
Compte tenu de l'influence de l'attractivité physique dans
les interactions sociales, il est normal que les gens veulent améliorer leur
apparence afin de se conformer aux canons d'attractivité imposés par la société.
En général, plusieurs facteurs influencent les attitudes à l'égard de la chirurgie esthétique. Il s’agît
notamment du rôle des médias et des croyances religieuses, en plus de l'estime
de soi et de l’accomplissement dans la vie.
Comment a évolué la chirurgie esthétique à travers le temps ?
La chirurgie esthétique concerne «l’entretien, la
restauration ou l’amélioration de son apparence physique grâce à des techniques
chirurgicales et médicales». L'American Society for Aesthetic Plastic Surgery a
rapporté en 2012 une augmentation de 446% du nombre des interventions esthétiques depuis 1997, avec une augmentation de 17%
du nombre des hommes subissant la chirurgie esthétique. Cette augmentation est
similaire au Royaume-Uni. L'Association britannique des chirurgiens plasticiens
a enregistré une augmentation de 35% des interventions effectuées par ses
membres entre 2004 à 2005. Avec la progression de l'accessibilité et
l'évolution de la chirurgie esthétique dans la société moderne, il devient de
plus en plus pertinent d'explorer les différents facteurs internes et externes
qui motivent les gens à subir une chirurgie esthétique.
Quels sont les facteurs derrière l’évolution de la chirurgie esthétique ?
Plusieurs chercheurs attribuent cette récente augmentation à
la compétence croissante des chirurgiens plasticiens, à l'influence des médias et
aux facteurs personnels liés au patient.
Les progrès scientifiques et technologiques de la chirurgie
esthétique l'ont rendue plus sûre et moins invasive. Cette progression, le temps
de récupération s’est raccourci et les coûts des interventions se sont réduits.
Ainsi, les gens sont devenus moins anxieux et plus disposés à envisager et à
accepter la chirurgie esthétique comme une option possible pour modifier et
améliorer leur apparence physique.
La décision de recourir à la chirurgie plastique a récemment
attiré beaucoup d'attention de la part es chercheurs. Les études se sont
concentrées sur les variables comportementales, psychosociales et de santé de
ceux qui ont subi une chirurgie esthétique. La recherche s’est également
attardée sur des facteurs plus liés au système d'attitude et de croyance tels
que la satisfaction à l'égard de la vie, l'estime de soi et l'image corporelle.
Les chercheurs ont établi que l'image corporelle d'un
patient était le facteur le plus déterminant des résultats de la chirurgie
esthétique.
Aux Etats-Unis par exemple, les études ont montré que
l’intérêt des jeunes femmes américaines pour la chirurgie esthétique a été
motivé par l'insatisfaction corporelle et surtout l'influence des médias (la
plupart d’entre elles se sentent obligées d'apparaître comme des actrices, ou
des stars dans les médias).
La majorité des études explorant la question « pourquoi
recourir à la chirurgie esthétique a constaté que l'exposition aux médias prédisait
une plus grande probabilité de subir une chirurgie esthétique, comme la
chirurgie mammaire, la chirurgie esthétique du visage, notamment la
rhinoplastie ou encore les interventions de chirurgie de la silhouette.
Qui ont plus recours à la chirurgie esthétiques ; les hommes ou les femmes ?
Leurs résultats suggèrent également que les femmes sont plus
susceptibles de subir une chirurgie esthétique que les hommes. Par ailleurs,
les hommes plus âgés se disent moins désireux de subir une chirurgie esthétique
que les hommes plus jeunes.
Certaines personnes, qu’elles soient des hommes ou des
femmes tendent à attribuer leur faible satisfaction de leur vie à leur
apparence physique. Ils décident de rechercher une modification esthétique en
conséquence.
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